1er triathlon half du lac du Der
Dernière compétition avant l’Ironman de Barcelone. Une compétition test sur un site que j’ai connu à mes débuts dans le triathlon. Cela me faisait plaisir de revenir au lac du Der sur la presqu’île de Champaubert pour participer au premier triathlon half du COSD Triathlon.
L’objectif de cette course pour moi était de nager vite, de rouler fort et de voir comment j’allais me comporter à pied. Donc très clairement j’allais prendre un risque. Le mot d’ordre est : ça passe ou ça casse.
De plus, il est annoncé un temps magnifique sur la plage de Braucourt, avec beaucoup de chaleur. Ces conditions sont parfaites pour me tester sous forte chaleur avant de me rendre en Espagne.
C’est parti pour la course
Nous voilà tous au bord du lac du Der et il pleut avec des orages assez proches. Le départ est donc retardé mais rien de bien grave, j’en profite pour bien m’échauffer en effectuant quelques mètres dans l’eau et des exercices de musculation (pompes + dips). L’eau est à 22°C, la combinaison est donc autorisée. Je me place sur la gauche pour ne pas être trop gêné. Je suis derrière des athlètes très motivés pour être devant et cela me va très bien, je vais essayer de rester derrière eux en aspiration.
Le départ est donné et hormis les 50 premiers mètres où nous cherchons tous à trouver notre place, je n’ai subi aucune bousculade. J’ai donc pu nager à mon rythme sans stress. J’étais un peu trop sur la gauche, mais au moins j’étais tranquille. Mes trajectoires sont assez rectilignes et je suis assez content de cela. Toutefois mon chrono de 33’11 » me déçoit un peu. J’aurais préféré un petit 30′.
Parcours vélo
Ma transition se passe très bien et j’enfourche mon vélo sous le soleil qui est revenu durant la natation. Très vite j’applique ma stratégie de course. Avec une fréquence cardiaque moyenne de 157, je n’étais pas du tout en allure de course Ironman. De plus le parcours est exigeant. C’est une succession de toboggans et de virages dans les villages que l’on traverse. On peut rarement se poser sur sa machine et appuyer régulièrement sur les pédales. D’ailleurs pour une fréquence de pédalage stable, le dérailleur arrière a chauffé autant que mes jambes.
Les 81 kilomètres (ce n’est pas vraiment un half Ironman) du parcours vélo font 700 mètres de dénivelé positif et j’étais bien content de ne pas avoir mis ma roue pleine. Je finis fatigué musculairement et j’ai chaud. J’ai bu 2,5 litres d’eau mais je sens que cela n’a pas suffi.
Parcours pédestre
Là encore la transition se passe très bien. Je pars très prudemment car là j’ai prévu de courir avec ce qu’il me reste. Musculairement il ne me reste pas grand chose. Je sens également que mon corps monte vite en température et même si j’ai encore plein d’énergie, je préfère ralentir.
Le premier tour se passe relativement bien, toutefois je n’arrive plus à boire ma boisson énergétique. C’est pas bon signe surtout que j’ai besoin de me rafraîchir à chaque ravitaillement. Je me colle des éponges un peu partout au point d’être nommé « Monsieur éponges ». C’est pas faux, je dois en avoir 5 sur moi.
Le deuxième tour, je ralentiS encore et je dois prendre mon temps à chaque ravitaillement pour avoir la force de repartir. Au 16ème kilomètre mes jambes ont des débuts de crampes (je ralentis). Ensuite, au 17ème kilomètre, c’est mon estomac qui commence à avoir des crampes et des spasmes (je ralentis). Enfin, au 18ème kilomètre, je dois m’arrêter plusieurs minutes pour vomir.
Je viens d’exploser, je n’ai plus de force, mon estomac est complètement bloqué et j’ai chaud. Je marche jusqu’au 19ème kilomètre pour finir en trottinant et franchir la ligne d’arrivée exténué et déshydraté.
Bilan de la course
Aussi curieux que cela puisse paraître, je suis satisfait de ma course et le bilan est positif. C’est vrai que j’ai totalement explosé et sportivement parlant, le résultat n’est pas à la hauteur de ce que je vaux vraiment, j’ai d’ailleurs déjà fait mieux.
Je suis satisfait car je suis parti à l’aventure et j’ai su prendre un risque, sortant de ma zone de confort et j’ai pu finir.
J’ai plus appris ce jour-là en me faisant très mal plutôt que de concourir à un rythme que je connais par cœur et qui m’aurait peut-être permis de battre mon record.
Je sais désormais à quelle fréquence cardiaque et à quelle fréquence de pédalage je dois me situer pour éviter la sur-chauffe, pour éviter une trop forte fatigue musculaire et surtout pour éviter que mon estomac se bloque.
Il me reste encore quelques jours pour peaufiner ces fréquences et je verrai si cela fonctionne correctement à Barcelone.
Remerciements
Bravo et merci aux bénévoles qui ont organisé ce superbe triathlon du lac du Der. Leur retour est réussi.
Je tiens à remercier ma femme qui a supporté la pluie, l’orage et le cagnard avec le sourire et avec beaucoup d’énergie pour m’encourager. Désolé de l’avoir inquiétée durant mon deuxième tour pédestre où j’ai un peu traîné.
Classement
Je finis 52ème / 95 et 28ème / 55 dans ma catégorie.