Nouvelle compétition et aussi la dernière avant Millau. Pour cela, direction Paron pour le 30 kilomètres des Courses Vertes Senonaises. Ce trail est idéalement placé pour la suite de mon programme puisqu’il est à 2 semaines de la date du jour J, il s’effectue en partie de nuit et ça va mettre un peu de piment dans mon weekend choc.
Déroulement de la course
Objectif
Mon objectif est de faire au mieux avec la forme du moment en espérant faire 3h maxi. Louison m’annonce 2h30, alors 2h45 sera bien.
Le départ de la Courses Vertes 30km
Le départ est donné avec, en tête, 4 athlètes qui ne partent pas comme des fous, ça change. Je préfère les laisser ouvrir la route, je sais que les 6 derniers kilomètres sont les plus difficiles.
Petite chute
Je suis 5ème au pied de la première bosse et j’entends derrière moi un athlète aux pieds légers. Je le laisse volontiers passer et, à son allure, je vois bien que si j’essaye de l’accrocher je vais exploser avant la fin. Il est plus rapide, ça ne fait aucun doute (il gagnera d’ailleurs).
Fin de la première bosse on tourne à gauche et là, soleil en pleine face. C’est suffisamment gênant pour me déstabiliser et je chute. Rien de grave heureusement, je repars aussi sec.
À trois pour le rythme
J’entends que je suis talonné de près par deux traileurs et durant une erreur d’orientation, ils me rattrapent. Je les ai entraînés avec moi sur un mauvais chemin. David (un des traileurs qui m’a rattrapé) retrouve la trace du circuit et on repart à trois cette fois-ci.
C’est clairement à ce moment-là que le rythme de ma course se dessine. Rappelez-vous je visais pas plus de 3h, Louison 2h30, donc 2h45 c’est bien. Sauf qu’à trois chacun donne à tour de rôle une relance et tout le monde s’accroche. Quand je vois que l’on passe le douzième kilomètre en une heure, je sais que l’estimation de Louison sera la plus juste. Encore faut-il tenir jusqu’au bout…
Tombé de la nuit
Il est bientôt 19 heures et la nuit ne va pas tarder à tomber. Je fouille dans mon sac pour sortir ma lampe frontale… Zut, elle est où ? J’étais pourtant sûr de l’avoir mise dans mon sac. Je la vois encore dans ma main avant de fermer le coffre de la voiture… Je retourne mon sac dans tous les sens à en perdre une flasque de 500ml et je perce ma poche à eau. Heureusement le trou n’est pas trop important et je parviens encore à boire le peu d’eau qu’il me reste dans la poche dorsale. J’ai également une deuxième flasque de 500ml qui me sauve de la déshydratation.
Mode lampe torche
Il me reste mon téléphone et j’active le mode lampe torche. On n’est plus que deux dans le groupe et comme la lampe thoracique de David n’est pas géniale pour nous éclairer, on se retrouve tous les deux avec nos téléphones pour courir en pleine nuit.
Les 6 derniers kilomètres des Courses Vertes
Comme prévu, c’est la fin le plus difficile. Le tracé nous emmène faire du hors piste à deux reprises et les dernières côtes sont très techniques. On est potentiellement 5ème et 6ème.
Je ne pensais pas un jour utiliser la lampe torche de mon téléphone sur un trail et bien vous savez quoi ? C’est pas mal tout compte fait. On a une main dédiée à cela c’est sûr mais je peux éclairer où je veux et faire un balayage très rapide de la zone où je suis sans tourner la tête dans tous les sens.
On finit cool ou on s’arrache ?
Il reste 1 kilomètre et on rattrape un concurrent qui nous avoue s’être trompé de chemin et il abandonne. On est donc potentiellement 4ème et 5ème. Avec David on discute sur la façon de finir la course. Je lui explique que depuis le début je ne pensais pas courir aussi vite alors si on pouvait jouer encore ça serait top qu’il m’aide à élever mon niveau en donnant ce qu’il a !
Ni une ni deux, il place une accélération à 700 mètres de l’arrivée (je connais parfaitement la distance qui nous sépare de la finish line car on vient de passer devant le parking où je me suis garé et j’avais mesuré la distance pour aller chercher mon dossard. C’est pratique parfois de faire un repérage). C’est exactement ce que je voulais. Il m’oblige à accélérer aussi et à tenir l’allure. On est clairement dans le rouge tous les deux. Sur la petite portion de route je parviens à passer devant. Attention aux racines du dernier sous-bois, je vois les lumières et sans regarder derrière je relance un peu histoire d’assurer le classement.
Bilan de la Courses Vertes Senonaises
Le bilan est plus que positif puisque je finis en 2h31’47 » (bravo Louison tu avais raison). Physiologiquement je ne suis pas fatigué, j’ai maintenu mon niveau acquis grâce à l’Inferno Triathlon. Au niveau musculaire il y a une fatigue mais elle est la conséquence des séances précédentes donc rien d’inquiétant. La gestion hydrique s’est finalement bien passée malgré la perte d’une flasque et la fuite de ma poche dorsale. Le dosage en sucre et en électrolytes est bon.
Au sein du club « Sens Route Trail » il y a une très belle énergie et ambiance. Cela se ressent dans toute l’organisation du trail des Courses Vertes. Il n’y a vraiment rien à dire, j’ai adoré. Un grand merci à vous toutes et tous.
Merci également à David qui m’a bien poussé sur ce trail.
Vous vous demandez peut-être mais où était ma supportrice numéro 1 ? Elle travaillait mais elle était tout de même là juste après mon arrivée. Elle me suivait également sur le live et a même pu faire quelques photos sur la fin. Après la course on est vite rentré à la maison pour reprendre des forces avec une belle et grande pizza maison !