La saison est bel est bien partie, à peine remis du triathlon distance M réalisé à Vieilles Maisons sur Joudry, je dois déjà me préparer pour celui de Vendôme sur le distance L (1900m de natation + 94km de vélo + un semi-marathon).
La semaine démarre comme d’habitude avec de la natation le lundi et le mardi et une bonne séance d’électro le mardi soir. La natation me permet de récupérer sans stresser d’avantage mes articulations et les muscles des membres inférieurs et comme niveau physiologique tout va bien, j’ai réalisé des séances natation avec de l’intensité.
Mercredi, une petite sortie vélo avec toujours de l’intensité et un travail spécifique d’allure de course en contre la montre. Un exercice que j’ai réalisé sans chercher à me faire mal afin de me préserver tout de même car les conditions climatiques en ce moment sont très variables et il est facile de tomber malade. Mon entourage me le confirme que ce soit dans la famille ou au boulot. En fin de journée un footing en récupération active me fera énormément de bien malgré un petit coup de fatigue.
Jeudi, de nouveau natation et musculation avec là aussi un travail d’allure de course avec musculation spécifique et musculation avec le TRX. Un enchaînement qui me vaudra de superbes courbatures sur les tricpeps.
Vendredi, j’enchaîne avec un entraînement course à pied à jeûn et un entraînement au seuil anaérobie le soir avec mon sac de trail. Je suis donc quelque peu chargé mais je cours comme si de rien n’était. Il n’en faut pas plus pour me mettre en confiance pour dimanche.
Samedi je réalise une petite sortie vélo histoire de bien me fatiguer car dimanche est une course de préparation où je vais pouvoir constater où j’en suis réellement et pour cela je dois me mettre dans un état de fatigue donc pas d’affûtage. Pour couronner le tout, je ferai un peu de VTT et de course à pied l’après-midi, rien de bien méchant mais le fait de sortir de nouveau me mettra en bonnes conditions pour demain.
Nous voilà dimanche, levé à 5h30 ! hé oui Vendôme ce n’est pas la porte à côté et j’aimerais arriver vers 9h pour me préparer et être prêt pour le départ à 11h. À 10h je pars m’échauffer en vélo pour reconnaître le début de parcours que je connais déjà très bien, c’est juste pour voir dans quel sens souffle le vent. Bilan, il semble qu’il souffle de face à l’aller et forcément dans le dos pour le retour. Durant mon échauffement je trouve le moyen de me tromper de route mais heureusement que le GPS existe.
L’eau est à 19°C, c’est une très bonne température. L’organisateur a eu l’idée de placer des sas de niveaux pour nous éviter de prendre des coups sans doute, l’ennui c’est que cela n’arrange pas grand monde, car le sas correspondant à son niveau n’est forcément celui qui est le mieux placé et rapidement on voit bien que certains nageurs se sont placés là où ils veulent (dont moi). Le départ est donné et trouver sa place dans cette machine à laver va être difficile. Durant 850m je suis à la lutte pour tenter de garder ma ligne sans trop me faire bousculer. Je prend des coups et j’en donne mais après la sortie à l’australienne tout est plus calme.
Une fois sur le vélo, je perçois très rapidement que le travail de pré-fatigue de la semaine va payer. Je ne suis pas aussi incisif que d’habitude et je sais qu’aujourd’hui je vais devoir rouler moins vite. Le vent et les quelques jolies bosses vont tout de même me demander de produire des efforts que je ne comptais pas forcément fournir et même si j’arrive à maintenir du 33km/h de moyenne à la fin du premier tour, le deuxième sera moins rapide, de peu mais moins rapide ; mais surtout j’ai dû forcer pour réussir à ne pas trop perdre de vitesse. La suite s’annonce délicate à gérer.
Une fois le pied à terre mes craintes se vérifient, je suis lourd, mais je suis là pour ça, pour gérer cette situation qui sera immanquablement là pour l’Embrunman. Je réduis ma foulée, m’arrête à chaque ravitaillement pour prendre le temps de boire un peu et manger un tout petit morceau de biscuit salé. Cette stratégie va finalement payer. Quatre kilomètres plus loin, ça revient ! Je cours mieux je me sens bien donc j’accélère mais reste prudent, je garde donc une petite foulée mais augmente ma fréquence de pas. Je continue à m’hydrater légèrement car je sens que mon estomac n’a pas encore complètement digéré tout ce que j’ai bu sur le vélo et je sais par de douloureuses expériences qu’il ne sert à rien de boire si l’estomac est plein. Fin du premier tour et malgré la fatigue qui s’accumule je n’arrête pas de doubler cela me permet de relativiser sur mon état de forme qui ne doit pas être si mal finalement. Le deuxième tour est une copie conforme du premier. Le dernier ravitaillement est à 1,5 kilomètres de la fin. Je tente le Coca Cola. Je sais que je prends le risque de subir une hypoglycémie réactionnelle ou de faire un rejet quelques foulées plus loin, mais vu la distance qu’il me reste à faire ça peut valoir le coup d’essayer et de bénéficier de l’effet booster de cette boisson, que ce soit réel ou juste un effet placebo l’important est que cela fonctionne. Une fois avalé, j’accélère progressivement. C’est pas énorme mais je double encore et encore, je tiens l’allure jusqu’à la ligne d’arrivée et comme pour en profiter juste un peu plus, je marche sur 1 ou 2 mètres histoire de savourer cette bonne gestion de course et de ma fatigue. Je prends quelques minutes pour souffler et me dirige vers le ravitaillement qui sera un pur bonheur.
Merci au club de Vendôme pour cette superbe organisation. J’ai eu l’occasion d’en remercier quelques uns en direct mais je profite de ces lignes pour les remercier tous.
Un merci spécial à ma femme qui a souffert autant que moi pour m’encourager et prendre des photos, n’hésitant pas à piquer des sprints pour me voir passer. Ses encouragements vont certainement devenir légendaires tant on peut les entendre à des kilomètres à la ronde.
Bilan de la semaine :
Natation : 7500m
Vélo : 205,330 km
Course à pied : 45,850 km
