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Trail de Sens : la revanche

Revanche

Voilà c’est fait, après plusieurs mois sans compétition j’ai pu remettre un dossard et quel plaisir de pouvoir le faire ! Pour démarrer la saison j’ai choisi le trail de 60 kilomètres pour plusieurs raisons et l’une d’elles est que je connaissais ce trail.

En 2015, le tout premier trail qui devait me servir pour préparer un ultra trail, fut « the trail » de 63 kilomètres. Alors même si en 2021, la distance est réduite de 3 kilomètres et le circuit n’est plus tout à fait le même, je tenais à revenir pour prendre ma revanche sur ces terres du Grand Sénonais.

Pourquoi une revanche ? En 2015 j’ai fini en 8h11’59 » et j’étais dans un sale état physique mais aussi psychologique. J’avais pris cher et je m’étais dit qu’un jour je reviendrai plus fort.

L’heure de la revanche a sonné

Nous sommes le samedi 12 juin, il est 8h45, c’est l’heure du briefing pour les dernières recommandations et conseils. Il y aura deux vagues de départs pour cette édition et je suis dans la deuxième. Comme le chronométrage tient compte du départ réel, pas besoin de se précipiter.

Stratégie de course

Partir entre 12 et 13 km/h, monter la première bosse en courant puis pour la suite tout faire à petite allure (10km/h), monter les côtes en marchant et les faux plats en trottinant (entre 7 et 9 km/h) sauf si je sens que ça devient difficile.

Stratégie hydrique

Cette stratégie est la plus importante, surtout aujourd’hui avec une météo chaude et ensoleillée. Compte tenu de l’effet COVID, le ravitaillement sauvage est autorisé. Avec Caroline nous avons donc réfléchi à une stratégie de ravitaillement. Tout est planifié à l’avance, ses emplacements tout au long du parcours, le bidon que je dois prendre à chaque fois, la bouteille d’eau fraîche pour m’asperger, des morceaux de bananes si besoin, la possibilité de remplir la poche à eau, les photos, les encouragements et le bisou pour le courage.

Comme j’avais peur des embouteillages sur les zones de ravitaillement officiel, car le nombre de bénévoles était restreint (COVID oblige encore). Nous n’avions pas le droit de nous servir seuls, c’est forcément une personne de l’organisation qui devait le faire pour nous. Comme je ne voulais pas attendre trop longtemps et comme j’ai la chance d’avoir Caroline qui peut me suivre, j’en ai profité.

Sur la course, j’ai pu constater qu’il n’y avait pas d’embouteillages et les bénévoles étaient tous très efficaces. Donc bravo à eux et désolé si je n’ai pas profité de votre aide.

Durant la course

Tout s’est passé exactement comme prévu. Malgré un repérage du circuit les semaines précédentes, j’ai quand même trouvé le moyen de me tromper, mais pas très longtemps.

Ce que je n’ai pas prévu dans la course, c’est la fatigue musculaire à partir du 50ème kilomètre. Je me sentais de moins en moins aérien dans les descentes et encore moins sur le plat. Quand tu commences à être content d’avoir une côte à gravir pour marcher, c’est que tu commences à être cuit. Un autre événement qui ne trompe pas, c’est quand le moindre cailloux que tu tapes manque de te faire tomber.

Mais bon, il me reste 10 kilomètres et rappelez-vous, j’ai une revanche à réaliser.

Jusqu’au bout de la revanche

Quand les muscles ne répondent plus comme il faut, c’est le moment de courir à l’expérience et d’entrer dans sa bulle. Je ne connais que trop bien et j’y arrive vite et bien. Donc oui les 10 derniers kilomètres sont difficiles mais ça passe quand même. Je ne peux pas accélérer, chaque pas demande une attention particulière pour ne pas tomber, mais je visualise déjà l’arrivée et je sais que j’approche de celle-ci.

Enfin je passe la finish line en 6h13’31 » soit 1h58’28 » de mieux qu’en 2015. Je tiens ma revanche et je la savoure. J’ai mal aux jambes mais je tiens debout et surtout je ne suis pas épuisé.

Remerciements

Je ne peux que féliciter et remercier l’organisation et tous les bénévoles qui ont contribué au bon déroulement de cette journée. Du début à la fin je n’ai vu que des sourires et gens heureux. Vous vous rappelez que je ne souhaitais pas m’arrêter aux ravitaillements. Eh bien au dernier ravitaillement officiel, un bénévole a couru pour me rattraper avec une bouteille d’eau à la main. Il me demande si je ne veux pas quand même un peu d’eau sur la nuque ? Le genre de proposition que l’on ne peut pas refuser. Cet homme m’a rafraîchi la nuque me permettant de repartir dans de meilleures conditions. Il n’était pas obligé de faire ça, c’est pourquoi j’espère qu’il lira cet article car une nouvelle fois je le remercie.

Merci également aux accompagnateurs et autres personnes qui se trouvaient sur le bord des routes ou chemins. Merci pour les encouragements.

Un merci particulier à Louison pour tous ces entraînements difficiles qui ont permis de rendre cette course plus facile.

Et un énorme merci à ma Caroline qui m’a suivi tout au long de cette longue journée. Elle a assuré mes ravitaillements jusqu’à oublier elle-même qu’elle devait boire aussi. Sans elle la course n’aurait pas été la même c’est une certitude.

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